Pourquoi Saint Victor ? Histoire, réalité et légende?
Historique
VICTOR (Saint), Victor (vainqueur, triomphant, en latin), soldat, martyr à Marseille au troisième siècle, honoré le 21 juillet.
Victor appartenait à une famille de Marseille et servait dans les armées romaines comme officier ou comme soldat. La persécution déclenchée par Dioclétien et Maximien, qui avait déjà fait tant de victimes dans les Gaules, s'étant étendue à Marseille, répandit la consternation parmi les fidèles de cette ville. Victor, chrétien intrépide, allait pendant la nuit, de maison en maison, visiter ses frères pour les consoler et les exhorter à rester constamment fidèles à leur religion. Arrêté et conduit devant les magistrats, il confessa généreusement sa foi en Jésus-Christ. Ni les promesses et les menaces ne purent ébranler sa foi : il renversa même un autel qu'on avait dressé devant lui en le pressant de sacrifier aux idoles. Après avoir enduré divers tourments avec un courage héroïque, il eut la tête tranchée. Les abbayes de Saint-Victor à Marseille et à Paris furent bâties sous son invocation.
Cependant,le nom de Saint-Victor puise son origine dans le nom latin "Victor", donné à un pape du II ème siècle. Au XIV ème siècle, la paroisse est citée "Sancti Victoris".
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La légende.
La légende dit qu'un saint ermite nommé Victor ayant rencontré la belle Marie-Madeleine dans les monts du Forez, entre Loire et Allier aurait été extrêmement troublé par les sentiments qu'il éprouvait à son égard. Craignant de succomber à la tentation, Victor aurait alors quitté cette région pour venir s'installer chez nous sur les rives du Cher ou il bâtit un prieuré.
Toujours tenaillé par le souvenir de la belle Marie Madeleine mais également attiré par une vie contemplative et pieuse, Victor fit vœu de consacrer sa vie à Dieu. Pour symboliser ce choix, Victor enfouit un tison en terre pour marquer son renoncement à son ardeur pour Marie-Madeleine. La légende dit que le lieu de cette scène donna son nom au village de Thizon.
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La préhistoire
La découverte d'éclats éolisés vieux de 50 à 100 000 ans sur le plateau de Barrassier témoigne de la présence de l'homme dès l'époque paléolithique.
De même la découverte de lames, de grattoirs, de haches polies toujours sur le plateau de Barrassier mais aussi d'une meule en granit à Courtille et de divers éléments sur le plateau de Perreguines confirme l'activité de l'homme à l'époque néolithique.
L'époque gauloise et gallo-romaine

Le Cher
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Les vestiges découverts sur les terrasses situées à l'est du Cher permettent de penser que Saint Victor était un lieu de vie et d'activité important à cette époque. Le Cher était alors navigable permettant de transporter voyageurs et marchandises sur des embarcations à fond plat. Il y avait une voie romaine de chaque coté du Cher sur lequel des gués avaient été aménagés permettant le passage d'une voie à l'autre. Sur la rive droite, l'une de ces voies reliait Néris à Bourges et sur la rive gauche l'autre voie suivait la crête de la colline de Perreguines pour se diriger vers Passat.
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Le Cher
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L'époque mérovingienne
C'est au milieu du 19éme siècle que fut mis à jour un cimetière mérovingien et plus particulièrement la sépulture d'une femme franque portant une inscription en latin "ici repose la servante de Dieu Sigeconde qui vécut 29 ans décédée le 8 des calendes de juin". Sigeconde était l'épouse de Gondebaud, petit-fils du roi Clotaire 1er et de son épouse Sainte Radegonde. Cette inscription datée du 6éme siècle atteste de la présence d'un monument religieux à Saint Victor.
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L'époque féodale, le moyen âge
Le témoin de l'époque féodale est le château de Thizon dont on peut voir encore quelques vestiges et qui garde l'entrée des gorges qui conduisent vers le plateau de Verneix. Ce château existait dès le 13ème siècle et a appartenu à des familles illustres de l'histoire de France dont la famille de Bourbon. Il fut le siège d'une chatellerie royale membre de celle de Hérisson.
Le fief de Passat porte le nom de la première famille qui le possédait au début du moyen âge dès 1070. Vers 1520 ce fief passe aux mains d'un riche bourgeois Montluçonnais, Antoine de Lyon qui avait accédé à la noblesse en devenant officier du grenier à sel de la ville.
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